Angelika Raubal, dite Geli, fille de la demi-soeur d’Hitler, fut l’objet d’une affection excessive, déjà relatée dans Hitler et Geli par Ron Hayman (N.B. jan. 1999). Le récit part du baptême de Geli et s’achève avec sa mort en 1931, à vingt-trois ans. Alors qu’il n’est qu’un peintre raté et affamé, seule la table de sa soeur l’intéresse, mais lorsque la jeune fille devient belle, spontanée et charmante, Hitler profite de la situation dès que ses succès et le développement de son parti lui donnent l’avantage sur ses parentes devenues misérables. Nous voyons la relation devenir intenable car l’homme est pervers et les jeux sadiques qu’il invente désespèrent cette pauvre jeune femme à qui sa jeunesse fut volée, esclave bientôt gênante car insolente, outre le scandale possible. Son angoisse est palpable et l’égoïsme de sa mère terrifiant.
La personnalité odieuse de l’oncle, la montée du nazisme, les activités criminelles des partisans et de nombreux personnages sont méticuleusement décrits. Différent du léger C’est la vie (N.B. juil. 2005), le livre est bien fait mais le rappel de cette histoire sordide distille un profond malaise.