Les deux héros, François sans nom et Félyzée, sont poursuivis par les troupes de l’ignoble évêque Thibault d’Aussigny. Ils croisent la route d’une troupe de bric et de broc rassemblée autour de la nouvelle Jeanne, dont la mission divine est de protéger le peuple de la corruption et de la cupidité de la hiérarchie catholique. La Jeanne de cet ouvrage semble avoir des ambitions un peu plus complexes que celles de son modèle historique. Les liens entre François et Félyzée, qui l’a sauvé à plusieurs reprises grâce à ses efficaces lancers de couteau, se resserrent à travers ces épreuves.
Ces aventures – censées imaginer la vie du poète François Villon – sont intéressantes à suivre, même si le manichéisme est parfois un peu trop poussé, avec des « méchants » vraiment très méchants, ce qui est heureusement compensé par l’ambiguïté de Jeanne. Le dessin, de facture classique, soutient bien un narratif inventif. (H.T. et C.D.)