Les dérives d’une civilisation déshumanisée et pervertie par le progrès la conduisent lentement vers l’apocalypse. À Tromsø, ville norvégienne proche du cercle polaire, où la nuit dure six mois, un vétérinaire urgentiste alcoolique, un hacker malfaisant, des nervis sanguinaires, des flics caricaturaux, une militante du « mouvement de libération des animaux domestiques » se cherchent, s’aiment, se détruisent, entourés d’autres pantins désespérés qui voient disparaître les valeurs du passé. Le retour du soleil marquera-t-il la fin d’un monde et le début d’un autre ? Frédéric Jaccaud, publiciste suisse de trente-six ans, est spécialiste de l’imaginaire et de la science-fiction. Durant sept journées divisées en de multiples tranches de vie, il étire le quotidien des différents personnages. Malgré les titres et les numéros, il est difficile de suivre les nombreux protagonistes de ce roman trop bavard et désordonné dans leur marche vers l’abîme. Si le style est vivant et teinté d’humour, le langage, au diapason du pessimisme ambiant, accumule les mots crus et les précisions anatomiques assez glauques frisant l’obscénité. On comprend que les nantis de l’époque envisagent d’émigrer sur la planète Mars…
La nuit
JACCAUD Frédéric