La nuit de Fort-Haggar

HÉAUME Stéphane

Une journaliste française, la quarantaine, se languit à Paris depuis que son compagnon, reporter, a mystérieusement disparu trois ans auparavant. Un soir, elle est enlevée d’une façon rocambolesque et se réveille en Afrique où un curieux personnage lui révèle que son compagnon est vivant et qu’elle doit partir à sa recherche. Il s’est réfugié dans un fort abandonné du désert où il vit avec sa complice, une reine africaine, chef d’une bande d’amazones qui décime sauvagement les villages afin de réduire les enfants en esclavage.

 

Plutôt qu’un roman, c’est un conte fantastique sur l’Afrique et une réflexion sur les relations passionnelles entre un homme et une femme. Le cadre de l’action et l’intrigue totalement oniriques, les personnages très « clichés » et les différents épisodes irréalistes en font un mélange d’extraits de grands films d’aventures, d’opéras ou pièces tragiques et de bandes dessinées extravagantes. Malgré de belles descriptions de paysages africains et une certaine habileté à restituer l’atmosphère particulière du désert, qualités déjà décelées dans le roman précédent (Le Contemplateur, NB novembre 2007), on a du mal à croire et à s’intéresser jusqu’au dénouement aux aventures de ce couple séparé.