Au sortir de lâhĂŽpital, le Dr Kovak a la surprise de voir une jeune fille sâintroduire dans sa voiture. Lâauto-stoppeuse improvisĂ©e semble effrayĂ©e et pressĂ©e. Elle se fait dĂ©poser quelques instants plus tard au coin dâune rue et disparaĂźt en oubliant son sac. Le mĂ©decin, horrifiĂ©, y dĂ©couvre un bocal de formol contenant une tĂȘte de femme mutilĂ©e et des vĂȘtements poisseux de sang. Ce n’est que le dĂ©but d’une longue liste de dĂ©couvertes macabres.   Dans le dĂ©dale pour le moins touffu des pistes ouvertes par lâenquĂȘte, lâauteur (Le jour du chien, NB juin 2017), un des maĂźtres du polar français, rĂ©introduit son hĂ©ros dĂ©sormais rĂ©current : un urgentiste Ă temps partiel, que sa fougue transforme en policier. LâĂ©criture est claire, de bonne facture, chaque scĂšne vivante et bien construite. Le romancier a mĂȘme lâhabilitĂ© de mĂ©nager des pauses qui font le point sur les pĂ©ripĂ©ties prĂ©cĂ©dentes. Cela permet au lecteur de souffler et au suspense de se frayer un chemin dans une rĂ©alitĂ© aussi sordide que tortueuse. On est un peu déçu par la solution de lâĂ©nigme, rapide comparĂ©e Ă lâeffort fourni pour arriver jusque-lĂ . (A.Lec. et B.T.)
La nuit de l’ogre
BAUWEN Patrick