Il est 21h lorsque Léonardo, dix ans, sort du bain et trouve son père ligoté dans le salon, un homme trempé assis sur lui. Échappé de la prison voisine, le fugitif ne semble pas agressif, mais pour le petit garçon débute une nuit où son courage devra vaincre ses peurs et les fantasmes tirés de sa fertile imagination. Au contact d’un père dur et exigeant, l’enfant a développé la crainte de mal faire, paralysant toute velléité d’action ; un sentiment que l’auteur utilise comme fil rouge tout au long du livre. On s’attache vite à ce petit garçon effrayé par la violence, ayant Peter Pan pour héros, résolu mais maladroit, qui se parle et se répond lorsque s’enchaînent les situations angoissantes. Dans ce roman qui se déroule à huis clos, le style est simple, en accord avec le sujet ; mais après un très bon démarrage, proche du thriller, l’histoire se grippe à mi-parcours et le récit, hélas, sonne faux jusqu’à la fin. D’efficace et prenant, à l’image de l’excellent Bloc 11 (NB mai 2013), il est déprécié par des retournements de situation peu crédibles. Cependant, s’il ne représente pas un livre majeur comme le précédent, il reste d’une certaine fraîcheur. (Maje et B.T.)
La nuit de Peter Pan
DEGLI ANTONI Piero