Une nuit de janvier 1967, Ă San Remo, un chanteur de variĂ©tĂ©s italiennes, Luigi Tenco, vingt-huit ans, est retrouvĂ© mort, une balle dans la tĂȘte, dans sa chambre de lâHĂŽtel Savoy. Il Ă©tait venu au Festival de la Chanson prĂ©senter un duo avec Dalida : Ciao amore ciao, chanson Ă©liminĂ©e contre toute attente au premier tour. On leur prĂȘtait une idylle (fantasme ? marketing ?). Ătait-ce une raison pour que Dalida tente de mettre fin Ă ses jours un mois plus tard Ă Paris, comme Lucien Morisse son ancien mari et impresario trois ans aprĂšs ? Elle se suicidera en 1987. Philippe Brunel, journaliste sportif Ă lâĂquipe, se reconvertit dans lâĂ©criture, avec une prĂ©fĂ©rence pour lâanalyse de destins brisĂ©s. Il enquĂȘte sur la mort de ce jeune chanteur, amer, aux ambitions gĂąchĂ©es par la loi du marchĂ© et victime de la cĂ©lĂ©britĂ©. En mĂȘme temps, il dessine en filigrane son autoportrait dâhomme et de journaliste déçu par la vie. Le style se veut plus littĂ©raire que journalistique pour cette recherche qui dĂ©bouche sur des interrogations de plus en plus nombreuses. Les morts ont emportĂ© leurs secrets⊠Sympathique, lucide, mĂ©lancolique, romantique, mais un peu inconsistant.
La nuit de San Remo
BRUNEL Philippe