La nuit des lucioles

GLASS Julia

Kit a été conçu par une belle nuit d’été dans un camp de jeunes musiciens surdoués au bord du lac Champlain, en Nouvelle-Angleterre. Sa mère l’élève sans jamais lui révéler le nom de son père biologique. À quarante ans, marié et père de famille, sans emploi stable, il cherche son équilibre. Pour Sandra son épouse, ne pas connaître son origine est la source de son mal-être. La découverte et la rencontre des membres de sa famille paternelle et des proches de son père (y compris le compagnon de ses derniers instants) vont changer sa vie. Julia Glass (Les joies éphémères de Percy Darling, NB juillet-août 2012) réussit à faire vivre deux univers en parallèle : celui où Kit a grandi avec son père adoptif épousé par sa mère, repère solide aux valeurs simples et sûres, et celui de la famille bourgeoise de son père « naturel ». Les personnages sont attachants, souvent pittoresques, et leur comportement face aux évolutions de la société américaine après la seconde guerre mondiale est observé avec finesse et humour. La libération des moeurs, l’avortement, le sida, l’homosexualité ébranlent l’ordre établi… Un roman au dénouement attendu, rendu un peu touffu par l’abondance des digressions et des péripéties annexes. (C.-M.M. et D.A.)