Un grand benêt de loup croise au détour des bois un bébé fort attachant. Malgré l’avis que lui tend le bambin, Walter ne résiste pas à l’envie de caresser l’adorable monstre qui croque son index et y reste cramponné jusqu’ici la pleine lune où… Renfort de calamité, Walter croise la route du cadet des Frazzetius, chasseur frénétique en quête d’une proie – elles se font rares – et de l’aîné, de retour de croisade. Les anachronismes de comptoir au Wolf’s head (plus de gibier, c’est la faute à la crise ou au changement climatique) balancent avec des croisés rentrés bredouilles de La quête du Graal façon Monthy Pythons. On retrouve le ton de Merlin, la BD médiévale-rigolarde dessinée par Munuera, et quelques pages parues dans Mégabulles. Méga, les cases le sont ; le trait magistral et le découpage dynamique font merveille dans les bagarres d’estaminet ou autres et donnent vie aux poursuites et aux transformations du garou. Un scénario d’introduction pour une série qui promet des développements décoiffants et un graphisme facile à lire qui bouge comme un manga. À découvrir dès 10 ans.
La Nuit du Bébé-Garou (Walter le loup ; 1)
MUNUERA José-Luis