La rencontre improbable de deux jeunes filles, l’une riche et ingrate, l’autre ravissante et pauvre, est le point de départ de ce roman situé dans une petite ville de Nouvelle Angleterre. Gwen Wright, héritière adoptive des verreries Wright, n’a malheureusement jamais eu confiance en elle, alors que Jewel Fairchild, calculatrice et mieux dotée par la nature, croit en son destin. L’envie et la détermination de cette dernière la pousseront à un mariage d’intérêt tandis que Gwen choisira un parti plus modeste… Au fur et à mesure qu’elles se croisent et se recroisent, leurs situations semblent s’inverser radicalement.
Comme chaque année, Belva Plain (Les saisons du bonheur, NB mai 2004) propose une histoire d’amour et d’ambition, au titre qui sonne comme une évidence. Quelques anecdotes montrent que l’action se déroule de nos jours, cependant ces deux jeunes femmes évoluent dans un monde quelque peu anachronique. Leurs personnalités typées datent, l’intrigue progresse de manière attendue, et la morale, présente à chaque chapitre, sort victorieuse. Malgré ces travers, la lecture est agréable car la romancière américaine a un style fluide et sait doser descriptions et dialogues.