Depuis les années soixante, la famille de Mark tient un ranch-hôtel sur un plateau du Wyoming, coupé par une ligne de partage des eaux. De la préadolescence travailleuse à la quarantaine affirmée, le narrateur évoque son quotidien d’aide éleveur, dresseur, guide pour touristes, gardien de chevaux. Dans cet immense espace venteux, tout fait l’objet d’un apprentissage minutieux et rude : chasse, ferrage, relations avec les saisonniers, virées alcoolisées, brûlis, ventes aux enchères chevalines, blessures… et scolarité. Les personnages sont exigeants, rêveurs et authentiques. La recherche d’absolu et les réflexes de survie, détaillés avec minutie et sensibilité, reflètent la nature intransigeante des contrées sauvages.
Mark Spragg, auteur d’Une vie inachevée (NB mai 2005), peint une fresque nostalgique du grand Ouest américain. Le lecteur, connaisseur ou non, est touché par les descriptifs paysagers et chevalins, l’amour du narrateur pour sa mère, la place accordée au travail dans l’existence de chacun, les solitudes extrêmes vécues et côtoyées : support rêvé pour une adaptation cinématographique !