Là où l’histoire se termine

Endetté, Matteo, s’est exilé seize ans en Californie. À la mort de son créancier, il rentre à Rome. Federica, son épouse, et son ami d’enfance sont aux anges. Giorgio, fils de sa première femme, absorbé par la réussite de son restaurant et sa toute nouvelle paternité, feint de l’ignorer. Martina, la fille que lui a donnée Federica, tourmentée et versatile, rêve d’échapper à sa belle-famille. Matteo, séducteur-né, retourne magistralement la situation en sa faveur pendant la grande réception de Noël, dans le restaurant de Giorgio…   L’auteur affine son portrait de la bourgeoisie juive de Rome (Inséparables, NB décembre 2012). Les familles poursuivent sans relâche leur rêve de réussite sociale, malgré les aléas créés par certains membres, aussi indépendants qu’indisciplinés et immatures. Les différents personnages apparaissent dans leur nature profonde et leurs faiblesses, grâce au regard de leurs proches qui oscillent entre tendresse et exaspération. Les couples sont décrits avec une profondeur – teintée d’ironie – terriblement séduisante : on s’amuse beaucoup des apartés, des changements d’humeur et revirements inattendus de chaque protagoniste. La fin, explosive, justifie le titre, à point nommé. (M.Bi. et A.-M.D.)