Amélia, 16 ans et des kilos en trop, souffre de n’avoir pas hérité grand chose de ses parents parfaits : ni le charme physique, ni l’esprit de dévouement. Alors, peut-être que cette mission humanitaire en Mongolie qu’elle a accepté sans réfléchir est une bonne idée, même si elle est terrifiée à l’idée de partir seule en terre inconnue. À Oulan-Bator, elle est accueillie par les bénévoles qui travaillent dans le foyer d’accueil pour enfants où elle va rester un mois. Des découvertes et des émotions, pas toujours agréables, l’attendent.
Les premières pages mettent en scène les affres pleines d’auto-dérision de l’adolescente complexée par sa mère, qui calme ses nombreuses angoisses avec la nourriture. Après l’arrivée en Mongolie, l’humour disparaît, remplacé par l’émotion et un moralisme plus ou moins explicite, face aux situations dramatiques qu’elle découvre. Dommage qu’une incertitude sur l’identité du père vienne détourner du sujet sur la fin, comme si l’auteur n’avait pas eu assez confiance en son thème. Heureusement, l’héroïne est attachante, l’écriture fluide et le dépaysement instructif, permettant de découvrir un pays peu connu, des bas-fonds de la capitale à la steppe.