Là où vivent les loups

Priam Monet, inspecteur de police en fin de carrière, se rend à Thyanne, un village isolé de Savoie proche de la frontière, pour un audit de routine. À peine est-il arrivé qu’un cadavre est découvert au pied d’une falaise. Contre l’avis de tous, Monet est persuadé que la victime n’est pas un migrant et qu’il s’agit d’un meurtre. L’enquête permettra de découvrir les secrets bien gardés de cette vallée enclavée.  Laurent Guillaume (Black cocaïne, NB février 2014), ancien policier, sait restituer les ambiances et décrire les hommes. Dans ce huitième roman, il montre une région frontalière isolée, aux maisons grisâtres, aux bistrots poisseux et à l’économie en crise. C’est un unique entrepreneur qui fait vivre la région : usines, restaurant, journal local et club de foot dépendent de lui. Tout le monde se connaît et sait se rendre des services, pas toujours très honnêtes. Priam Monet, qui dirige l’enquête, est un personnage pittoresque, mal dégrossi, râleur et blasé. On peut regretter son langage systématiquement ordurier ainsi que sa façon un peu trop rapide de trouver tous les indices lui permettant de dénouer les fils de cette affaire, mêlant trafic de drogue, blanchiment d’argent, braconnage et corruption des forces de l’ordre. (A.-M.G. et M.-F.C.)