La narratrice, Hatoko, a hérité de la papeterie de sa grand-mère qui lui a enseigné la calligraphie ; en effet leur principal métier est celui d’écrivain public. Elle est donc amenée à écrire des lettres diverses : condoléances pour la mort d’un singe, faire-part de divorce, missive en souvenir d’une vieille amitié. Chaque fois, elle choisit avec soin le papier, la couleur de l’encre, l’enveloppe et même le timbre. Ce travail l’amène à rencontrer de nombreuses personnes, dans une atmosphère d’écoute et de bienveillance, tout en dégustant les spécialités locales…
C’est tout le raffinement de la civilisation japonaise qui imprègne ce joli roman. Il ne se passe rien de bien extraordinaire, mais l’auteur (Le jardin arc-en-ciel, NB octobre 2016) crée une atmosphère délicate, empreinte d’amitié et aussi de gourmandise. Dans la charmante ville balnéaire de Kamakura, elle détaille la calligraphie japonaise dont elle donne de nombreux exemples, ainsi que la savoureuse cuisine traditionnelle. La jeune Hatoko est sympathique, pleine d’attentions envers ses voisins et clients. Sa papeterie surannée est devenue un lieu d’amitié qui débouche parfois sur des sentiments plus profonds. (D.C. et A.M.)