Benjamin, Joris et Dimitri sont en terminale à la fin des années quatre-vingt-dix, à Neuilly. Mal intégrés dans leur lycée, ils se rapprochent grâce à la musique, tendance heavy metal. Mais leur groupe est éphémère. Qu’ils s’essaient ensuite à la guérilla urbaine tendance écolo, au lancement d’une revue littéraire révolutionnaire, c’est à chaque fois l’échec, vécu comme une fatalité et non comme un manque de volonté et de compétence. Le bac en poche, ils peinent tout autant à se faire une place dans la société dont ils rejettent les modèles et les valeurs, surtout celles des parents. Alcool et drogues semblent faire partie du mode de vie obligatoire de leur génération.
Ces jeunes gens velléitaires sont peu sympathiques, leur vie est une mosaïque aléatoire – mais n’est-ce pas tout bonnement parce que l’auteur a voulu s’appuyer sur sa propre expérience, utilisant des anecdotes sans lien entre elles, et se lançant dans des digressions inutiles au regard de l’action ? L’écriture n’a rien qui puisse vraiment accrocher. Ce premier roman reflète une époque peu exaltante pour la jeunesse.