Il se dĂ©sespĂšre de la perte du langage, des vieilles coutumes, des chemins creux, des frontiĂšres. Il hait les monstruositĂ©s de lâart contemporain, la dĂ©bilitante monotonie de la globalisation. Il dĂ©plore lâavancĂ©e des technologies qui dĂ©shumanisent le quotidien. Il condamne lâabandon de la BeautĂ© (Lâhiver de la culture, NB mai 2011), du SacrĂ©, de la Transcendance. ImprĂ©cateur rĂ©solument rĂ©actionnaire, Jean Clair avance cahin-caha vers la vieillesse, tout en vaticinant sur la fin des temps. On lâaccompagne avec dĂ©lectation sur ce sombre parcours. Lâanalyse est argumentĂ©e, propice Ă la rĂ©flexion. La vie rurale, lâĂ©cole dâautrefois, les rĂȘves, les animaux, le visage, le voile, les livres, Charlie Hebdo, le commerce de lâart, le dĂ©sir masculin, le sexe fĂ©minin⊠Les trajets serpentent dans un panorama dâune confondante culture, illuminĂ© par lâĂ©clat des mots et parfois (mĂȘme !) par lâhumour, irriguĂ© dâune sensibilitĂ© pudique. Ăa et lĂ , un ange dĂ©ploie ses ailes, rĂ©confort dâune trouĂ©e vers lâau-delĂ . Belle promenade, en somme. (M.W. et J.D.)
La part de l’ange : journal 2012-2015
CLAIR Jean