Lorsqu’elle apprend la disparition de Julie, la narratrice écrit à celui qui vient de la licencier de son poste de gouvernante. Quatre ans plus tôt elle avait été engagée pour s’occuper des jumeaux Julien et Julie par un couple débordé par ces deux adolescents. Le beau-père est accaparé par sa biographie de Marlon Brando et la mère est une journaliste réputée. Plus qu’une lettre c’est une longue confession qu’elle adresse au beau-père. Elle s’y dévoile, refusant le rôle de gouvernante pour prendre celui de confidente, révèle sa complicité avec les jumeaux, particulièrement avec Julie, et avoue le sentiment amoureux qu’elle éprouvait pour lui. C’est aussi un réquisitoire où elle l’accuse d’aveuglement envers sa femme et ses enfants et même envers elle, la seule qui aurait pu l’aider dans ses recherches sur leurs passions communes pour Brando et Henry James. Elle-même biographe (Noces d’encre, NB juin 2007), Diane de Margerie fait s’entrechoquer les sentiments dans un bouillonnant monologue.
La Passion Brando
MARGERIE Diane de