La peau de l’ours

SORMAN Joy

Depuis les temps immémoriaux les paysans se méfient des ours et leur interdisent les abords du village… Pourtant un jour, un de ces animaux s’approche d’une tendre et jolie bergère de dix-sept ans, l’emporte, la garde enfermée dans sa tanière et la viole. Quand des chasseurs la retrouvent trois ans plus tard, elle a un fils, créature hybride, mi-ours mi-homme qui, en grandissant, prend l’aspect de l’animal tout en gardant l’esprit des humains. Vendu successivement à plusieurs maîtres, il raconte sa triste existence… Joy Sorman est connue pour ses écrits provocateurs et entretient un rapport particulier avec les animaux et leur chair (Comme une bête, NB novembre 2012). Ici elle entre dans la peau d’un ours et tente de montrer combien son sort est peu enviable lorsque l’homme le prive de liberté et exploite ses capacités. Écrites dans une langue classique et belle, les aventures de cet animal docile, avide de tendresse, et qui sombre peu à peu dans une mélancolie mortifère lorsqu’il aboutit dans un triste zoo, sont touchantes. Un conte original, à déconseiller aux âmes sensibles.