En Afghanistan, dans les années 2000, Rahima a quatre soeurs, ce qui désespère son père. Leur tante leur raconte l’histoire de leur aïeule, Shekiba, devenue garde du harem du roi. Pour aller à l’école et travailler à l’extérieur, Rahima est déguisée en garçon (« bacha posh »): Elle découvre la liberté. Mais un jour son père, poussé par des besoins d’argent, la marie à treize ans à un seigneur de la guerre. Commence alors pour Rahima un long calvaire en tant que quatrième épouse sous la férule d’une belle-mère vindicative. Mais, sachant lire et écrire, elle accompagne la première épouse analphabète au Parlement de Kaboul… À partir de deux destins de femmes qui s’entrecroisent à cent ans d’intervalle, l’auteur dépeint l’horreur de certains aspects de la condition féminine en Afghanistan. Les femmes sont traditionnellement considérées comme des marchandises que les hommes échangent pour éponger une dette ou faire un cadeau. Peu d’entre elles ont la force de chercher « une échappatoire ». La tentative de démocratisation liée au Parlement de Kaboul, où siègent des femmes, se solde par une manipulation de ces Afghanes. Cependant les femmes commencent à lire et à se servir d’Internet, un timide espoir. Un vrai talent de conteuse. Un livre militant, subtil et bouleversant, d’une grande beauté. (B.V. et C.R.P.)
La Perle et la coquille

HASHIMI Nadia