1521. Thomas Morland, puissant vice-chancelier d’Angleterre, doit faire face à une mystérieuse épidémie de suicides d’étudiants qui proclament dans des lettres d’adieu que Dieu les a abandonnés. Le jeune Andrew, qui soupçonne une machination criminelle, lutte pour obtenir la main de Margaret, la fille du chancelier. Double aventure pleine d’embûches dans un monde de sorcellerie et de foi superstitieuse mue par la crainte de Dieu, habilement exploitée par le pouvoir en place : le roi lui-même, sous l’empire d’une vision incompréhensible, a ordonné ces meurtres, pour maintenir son pouvoir.
Ce long récit donne une certaine idée du Londres de l’époque Renaissance, mais sans bien resituer le contexte, et se complaît avec insistance dans les collusions pouvoir-religion. Le ton souvent mélodramatique, aux intonations familières décalées, gêne la lecture. A contrario, le personnage de T. Morland montre une conscience d’homme et de père capable de revirements devant la force de l’amour et de l’intelligence de sa fille.