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Houston, début des années quatre-vingt-dix, première guerre du Golfe. Parce qu’elle « plaît trop à son petit ami », la mère de Jasira l’envoie vivre chez son père libanais. Entre les disputes conjugales, une mère lunatique, un père violent et conservateur, Jasira se sent abandonnée, perdue dans un corps de femme qui ne laisse pas les hommes indifférents. À la fois naïve et provocatrice, elle est abusée par son voisin, « patriote », réserviste et trentenaire peu scrupuleux. Seule sa nouvelle voisine, jeune femme enceinte, semble se rendre compte de la situation et décide de prendre Jasira sous son aile.
À défaut d’être un roman « politique », La petite Arabe aborde les questions d’intégration et les désarrois d’une adolescente en peine de repères se heurtant à une éducation trop stricte et sans amour. Dans ce premier roman aux dialogues rapides, Alicia Erian emprunte les mots et le regard d’une jeune fille de treize ans pour dire crûment et sans détour l’éveil d’une sexualité qui rend la personne avide et victime de toutes les expériences.