La guerre de Sécession fait rage, Zabo a quitté la propriété familiale et se dirige vers des lieux plus pacifiques. En chemin, elle fait un saut chez sa grand-mère Isa (l’héroïne des 5 premiers tomes de la série) – 98 ans désormais !- qui vit seule dans une propriété perdue dans les bayous de la Louisiane. Elle y reste plus longtemps que prévu, écoutant affectueusement le récit de son aïeule après qu’elle eut débarqué sur le nouveau monde: sa rencontre avec Louis l’encyclopédiste, la naissance de sa fille métissée, ses amours avec Jean, etc. Elle découvrira combien elle, Zabo, ressemble à Isa, et leur amour commun des Maringouins.
Les dessins sont admirables, d’une maitrise et d’une maturité exceptionnelles. Ils se partagent entre les personnages aux contours appuyés et précis où les traits d’une grande finesse offrent une sensualité espiègle aux héroïnes, et la représentation grandiose d’une nature sauvage et majestueuse en de splendides gravures. Peu d’aventures dans ce second et dernier tome, mais une sorte de transmission d’héritage génétique de l’une à l’autre des héroïnes: caractère plein de gouaille effrontée, besoin de liberté, indépendance et amour de la vie dans un environnement historique troublé.