La petite fille devant la porte.

« Vivre la terreur et grandir » Dans la Russie des années quarante, les parents de la petite Victoria sont arrêtés et envoyés en camp. On lui dit qu’ils sont partis pour une longue mission… Confiée à la nourrice de sa mère puis à des cousins éloignés ou à des inconnus, elle retrouve pour un temps ses parents réhabilités. À quatorze ans, elle est orpheline, rejoint un village ouzbek où elle assure un poste de bibliothécaire. Malgré peurs et angoisses – les adultes font et disent des choses incompréhensibles – Victoria, pleine d’énergie, de force, d’enthousiasme, vit de manière intelligente et sensible les moments cruels de la terreur stalinienne et de la guerre. En écrivant La petite fille devant la porte, publié en Russie dans les années 1990, Mariana Kozyrieva exprime les sentiments, les impressions, les sensations de l’enfant confrontée au monde des adultes, à ses horreurs, à ses contradictions. Inspiré de sa propre histoire, ce récit poétique touche par sa sincérité et sa simplicité, sa profondeur aussi. V.d’A. et A.de S.M.