Nina rêve de voir des éléphants en liberté ; son rêve va devenir réalité puisqu’elle part retrouver sa tante Akwa en Afrique. Mais quelle désillusion ! Dans la ville que de gratte-ciels ! Son voyage en bus est plus conforme au pays qu’elle attendait. Elle va d’étonnement en étonnement dans une Afrique bien éloignée des clichés habituels. Bien sûr, il n’y a pas l’eau courante partout et les femmes font la lessive à la main, mais téléphone portable, film sur DVD, matériel sono et ordinateur sont partout. Par contre, on ne voit pas d’éléphant !Sur fond blanc, le graphisme aux traits précis, sobre et expressif, reprend bien les images traditionnelles de l’Afrique (porteuse d’eau, jerricanes qui traînent, coupe-coupe), mais en même temps elle est envahie par le même matériel électronique dont disposent les Européens. De même les couleurs jaune-vert très fluo ne correspondent pas aux couleurs chaudes attendues de l’Afrique ; les images fourmillent de gestes et d’objets qui posent question – Un album intéressant car il invite à réviser ses clichés et à réfléchir.
La petite fille qui voulait voir des éléphants
VICTOR Sylvain