Yangba, petite Africaine, ne va pas à l’école. Sa belle-mère l’oblige à vendre des beignets de bananes devant la porte. Un jour une grosse voiture conduite par une belle dame écrase bassine et beignets; Yangba, terrorisée à la perspective de la réaction de sa belle-mère, se réfugie dans un arbre, enroulée dans une peau de boeuf. La nuit venue, elle fait peur à des voleurs qui fuient en laissant leur butin sur place. C’est l’occasion d’acheter les chaussures dont elle rêvait et de partir voir le monde.L’auteur sait bien mettre en scène cette Afrique qu’il aime. Par petites touches, il décrit le quotidien d’une petite fille qui doit travailler alors que d’autres peuvent aller à l’école. Elle se sent insignifiante puisque son travail est anéanti sans hésitation. Mais elle rêve et cela la réconforte. Les illustrations pleine page aux couleurs chaudes et chatoyantes peignent bien l’atmosphère de l’Afrique avec ses villages grouillant de vie et ses cars surchargés. Mais l’histoire reste assez complexe et la fin laisse perplexe.
La petite vendeuse de beignets
PINGUILLY Yves, NILLE Peggy