La peur ou l’illusion (Roma ; 5)

L’Empereur Constantin s’est converti, mais les chrétiens sont encore la cible de nombreuses provocations. Nommé préfet de la ville, Nautius Aquila cherche à rétablir le calme et à réparer auprès de Furius Leo les injustices dont sa famille fut victime. Ce faisant, il s’oppose à son père, sénateur et fervent défenseur des dieux romains. Pourtant, la malédiction du Palladium continue à peser sur les deux descendances et, lorsque brûlent coup sur coup l’échoppe du marchand d’huile et le temple d’Apollon, nul ne sait si on doit incriminer les chrétiens ou la vestale, ou alors faire peser les soupçons sur quelque diablerie ou vengeance des dieux.   Le récit prenant et bien construit, mêle l’histoire et le fantastique pour montrer la sanglante lutte d’influence qui a pu régner à Rome autour de l’année 313, date de l’édit de Milan. De facture classique, le dessin donne de la vie aux personnages dont il pointe de manière très nette les personnalités fourbes, sincères ou exaltées. L’album se termine par un cahier historique. (P.P. et A.D.)