La philosophie Koala

RODRIGUEZ BĂ©atrice

PerchĂ© sur la branche d’un arbre, confortablement appuyĂ© contre son tronc, un koala bleu, rĂȘveur et naĂŻf se pose des questions. Sur la mĂȘme branche, un petit oiseau terre-Ă -terre qui a le coeur sur la main et une logique Ă  toute Ă©preuve dialogue avec lui. Intervient un camĂ©lĂ©on


  Dans un album proche de la bande dessinĂ©e, dĂ©coupĂ© en petites sĂ©quences, le dĂ©cor change peu. Mais les attitudes des personnages sont parlantes. Le trait est lĂ©ger, les couleurs aquarellĂ©es : cette ambiance naturelle et aĂ©rĂ©e donne une grande respiration aux questions que se pose le petit koala et l’envie de participer Ă  la discussion va de soi. Il sera question, en courts chapitres, du genre, de l’indiscrĂ©tion, de la rumeur, de la compassion, de la confiance, du temps, de la sĂ©paration et du deuil, des catastrophes et de la reconstruction. C’est ce qui arrive au petit koala dont l’arbre se dĂ©racine au cours d’une tempĂȘte. À lui de trouver un nouvel abri, de s’assumer et de grandir. Et de croire en ses rĂȘves ! L’album rappelle les albums de Kazuo Iwamura : RĂ©flexions d’une grenouille, Autrement Jeunesse. (A.-M.R.)