Jeune avocate de talent, Catherine Monsigny – passé douloureux et filiation incertaine – accepte de défendre un soi-disant demi-frère accusé d’assassinat et l’amant trop séduisant de sa meilleure amie, inculpé pour la disparition de sa riche épouse. De la Creuse à Paris, des fantômes de son enfance au présent plein d’action, Catherine, en soutenant sans état d’âme la cause de ses clients, découvre que le danger, comme l’amour, n’est pas là où on croit. Scénariste, Sylvie Granotier a du métier. Mais ayant voulu conduire simultanément plusieurs affaires, y compris la mort mystérieuse de la mère de l’avocate déjà évoqué dans La rigole du diable (NB avril 2011), elle rate son but. Si le ton est alerte et l’écriture nette, son intrigue manque de rigueur et est noyée dans un délayage qui affadit le suspense jusqu’à un dénouement finalement sans surprise, tandis que d’autres questions restent sans réponse. Ses personnages sont des marionnettes qu’elle manipule à son gré sans grand souci de psychologie. Dommage car il y avait de l’idée !
La place des morts
GRANOTIER Sylvie