La planète des fous.

Une jeune inconnue remet au narrateur un manuscrit et lui raconte son histoire d’amour. Elle a rencontré un extraterrestre immatériel, X., appartenant à la catégorie des « Subtils », qui a reçu mandat d’étudier La planète des fous, la Terre, et d’élucider l’énigme existentielle de la « disparition ». Ce manuscrit est constitué des trente rapports régulièrement envoyés à ses mandants par X. Mais, dépourvu de langage et communiquant par vibration, ce « Subtil » se heurte à notre humanité charnelle avec l’avantage, cependant, de lire dans la pensée des humains. Il promène, d’abord, un regard stupéfait sur les terriens, puis passe de l’apitoiement à l’ironie et à la fascination et finalement se laisse entraîner dans une folle aventure de passion amoureuse avec la jeune femme, qui l’amène à s’insérer dans un corps humain. Après l’excellent Colère (NB mars 2001), cette fantasmagorie de Denis Marquet déçoit le lecteur qui entre péniblement dans cette épopée fantastico-philosophique. S’il apprécie la satire humoristique de la société, il demeure perplexe devant les envolées à prétention psycho-métaphysique exprimée dans une stylistique certes originale, mais parfois peu explicite.