Mathilde est une petite fille qui doit grandir avec le handicap d’être une gauchère contrariée. « Pour pouvoir entrer en primaire, tu dois n’utiliser que ta main droite, c’est la condition sine qua non », ont dit ses parents. À ce difficile apprentissage s’ajoutent dès l’entrée au CP des difficultés en maths et de la dyslexie. Heureusement Samuel, son amoureux, et Thomas, son petit frère, sont là pour la soutenir ; et puis il y a aussi Monsieur Bourrasque, le maître, à qui elle voudrait tant plaire.
Ce roman, dont les chapitres sont en réalité des petites chroniques de la vie au jour le jour d’une fillette, paraît d’une autre époque. Quant aux parents de l’enfant, ils seraient aujourd’hui considérés comme des bourreaux ! Si l’écriture de Gisèle Bienne est toujours vivante et sensible, et les relations entre Mathilde et ses frères analysées avec finesse, le récit semble être le résultat d’observations d’une adulte s’adressant à des adultes. Trop de longueurs et d’invraisemblances en font une lecture ennuyeuse et surtout inadaptée à la tranche d’âge concernée.