La pluie, soudaine, bientôt suivie par le soleil. La journée ne s’annonce pas si triste, invite au jeu : sauter dans les flaques, patauger dans la boue… La pluie ruisselle sur les fenêtres. Parfois, elle devient femme et rencontre Monsieur Ruisseau. Et pendant ce temps, poissons, grenouilles et canards barbotent…
Les mots dansent, jouent sur le thème de l’eau. Les jolies gravures suivent les hachures de l’averse, le mouvement des vagues ou les ondulations du ruisseau. La nature reluit sous le soleil après la pluie, se pare des couleurs de la nuit. Des petits poèmes en prose s’égrènent et racontent de manière décousue et digressive une histoire d’amour. Si le talent est là, le fil est difficile à suivre, flirtant avec le surréalisme. Pour le Printemps des poètes, le texte qui se lit en continu, s’il est poétique, n’est pas très représentatif. Mieux vaut piocher au hasard des pages et se laisser porter.