Camille Duval (1901-1974) est le génie littéraire helvétique, mais un mystère persiste : dans la deuxième partie de son existence, vécue en Alaska dans une réclusion totale, il a produit une oeuvre très supérieure à ses écrits antérieurs. Carole Courvoisier, jeune universitaire déterminée à compléter le portrait de son illustre compatriote, s’envole pour les États-Unis. Ses recherches la mènent de New York à l’île de Baranof, refuge duvallien, en passant par l’Utah et le Kentucky. Elle fait d’étranges rencontres y compris celle d’une ourse. C’est un premier roman, vivant et plein d’humour. Les universitaires y sont épinglés : les Suisses avec une certaine causticité, les Américains avec beaucoup d’humour, tous avec tendresse. Les étudiants n’échappent pas non plus à la plume savoureuse de l’auteur, chef du département de littérature française à Rutgers (New Jersey). Picaresque par la diversité et la drôlerie des aventures de notre Suissesse, le récit se termine en apothéose “ursidée”. Tous les épisodes, même la tragédie du 11-Septembre, sont des friandises… sucrées, salées, amères, peu importe, la dégustation s’impose.
La plume de l’ours
ALLAMAND Carole