En juillet 1961, le cadavre de Joël, seize ans, est retrouvé dans les cuves de l’usine de confitures du village de P., au fin fond du terroir. Découpé vivant à la scie, il occupe huit sacs en papier et porte les traces d’une fleur rare, le Gaillardia Clemens. Dépêché de Paris, un jeune officier de police apprend bientôt que Joël était régulièrement puni, battu et attaché à un piquet.
Auteur à succès, Romain Puértolas est un spécialiste du titre à rallonge. L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea (NB septembre 2013) le propulse dès 2013 au firmament des ventes. Ancien policier défroqué, est-ce par dépit que l’auteur affiche sa détestation du polar ? Il a trouvé l’inspiration de ce roman au rayon des farces et attrapes. C’est un récit à l’humour potache. Une farandole de clichés caricaturaux se déverse sur la ruralité de l’après-guerre à P. et la balourdise de l’enquêteur. L’enquête lambine, on s’ennuie un peu. Il faudrait plus de finesse pour que l’évidence de l’humour s’impose, que l’absurdité rigolarde soit légère et la mystification hilarante. On reste perplexe devant la fin ; trois cent quarante pages pour arriver là ! (C.Go. et C.R.P.)