La porte souterraine

RAISSON Étienne

Un garçonnet, dont la maman est « tombée en sainte » plusieurs mois auparavant, entend les grandes personnes dire qu’elle a perdu ses « os » à l’hôpital où elle est « en travail ». À la nuit tombée – l’heure poissonneuse – trois pêcheurs à la ligne attendent. Mais les touches sont rares, alors on déballe jambon et fromage, on ouvre les bouteilles et on se raconte l’histoire avec Julie, la même histoire depuis trente ans. Pendant l’Occupation, Martin, fasciné par les Allemands, dénonce douze personnes de son entourage. Dans ce recueil disparate de dix-neuf nouvelles, la première a le mérite de la cohérence et d’une relative concision. Ce qui n’est pas toujours le cas des autres, décousues, erratiques, voire nébuleuses. L’écriture, qui vise apparemment à être originale et littéraire, est souvent trop recherchée et de temps à autre devient verbeuse. Certains textes « mâchurés » – pour reprendre une expression de l’auteur – amènent parfois à s’interroger sur son. Cependant quelques trouvailles linguistiques sauvent la mise…