Un garçonnet, dont la maman est « tombĂ©e en sainte » plusieurs mois auparavant, entend les grandes personnes dire quâelle a perdu ses « os » Ă lâhĂŽpital oĂč elle est « en travail ». Ă la nuit tombĂ©e â lâheure poissonneuse â trois pĂȘcheurs Ă la ligne attendent. Mais les touches sont rares, alors on dĂ©balle jambon et fromage, on ouvre les bouteilles et on se raconte l’histoire avec Julie, la mĂȘme histoire depuis trente ans. Pendant l’Occupation, Martin, fascinĂ© par les Allemands, dĂ©nonce douze personnes de son entourage. Dans ce recueil disparate de dix-neuf nouvelles, la premiĂšre a le mĂ©rite de la cohĂ©rence et dâune relative concision. Ce qui nâest pas toujours le cas des autres, dĂ©cousues, erratiques, voire nĂ©buleuses. LâĂ©criture, qui vise apparemment Ă ĂȘtre originale et littĂ©raire, est souvent trop recherchĂ©e et de temps Ă autre devient verbeuse. Certains textes « mĂąchurĂ©s » â pour reprendre une expression de lâauteur â amĂšnent parfois Ă s’interroger sur son. Cependant quelques trouvailles linguistiques sauvent la mise…
La porte souterraine
RAISSON Ătienne