Savants éminents dans leur domaine, l’astrophysicien Adrian, à la recherche du premier corps céleste, et Keira, une anthropologue en quête de la figuration initiale de l’homme sur terre, poursuivent leurs investigations. Ils sont en possession de morceaux d’un objet, une sorte de pendentif, aux propriétés mystérieuses dont le déchiffrement serait susceptible de fournir des données révolutionnaires sur l’origine de l’humanité. Prolongeant d’antiques migrations d’origine sumérienne, très amoureux l’un de l’autre, ils parcourent le monde, protégés ou contrés par des savants émérites que leur quête passionne ou inquiète.
Achevant la course-poursuite commencée dans son précédent ouvrage, Le premier jour (NB septembre 2009), Marc Lévy alterne en courts chapitres scènes d’action violentes en tous genres, rebattues mais souvent réussies, et scènes affectives répétitives, banales, voire naïves. Ses abondants, longs, et souvent plats dialogues animent les situations en ralentissant parfois l’avancée de l’intrigue, et deux de ses séquences – le séjour au couvent tibétain en ouverture du livre, l’expédition en Sibérie à son milieu – prennent chacune une soixantaine de pages sans contribuer au développement de cette longue longue enquête. Mais, habile, ce producteur de best-sellers mondialement connus sait créer des personnages sympathiques et proches. Et apporte à son énigme une clé plaisante de féminité.