Lâauteur le prĂ©cise : elle Ă©crit une libre interprĂ©tation du conte dâAndersen. Le clin dâoeil humoristique est dâailleurs dans le titre, avec la mention de petit pois (extra fin) ! Depuis quâelle a dĂ©couvert dans un livre sur la ferme des mots Ă©tranges comme feuilles mortes ou griffes de chat, la jolie princesse, Ă©levĂ©e dans de la ouate, rĂȘve dâune vie plus riche en expĂ©riences et sensations diverses. Elle sâĂ©mancipe et travaille dur chez des fermiers. Le prince, tout au contraire, qui a reçu une Ă©ducation spartiate, est en quĂȘte de douceur. Il part Ă la recherche de celle qui saura sentir, sous la pile de matelas quâil a installĂ©e, le minuscule petit pois enfoui dans un duvet.
 Les illustrations dĂ©licates, aux teintes douces, mettent en scĂšne une princesse et un prince adolescents, en rupture avec leur famille et en rĂ©action contre lâĂ©ducation subie, hĂ©ros actuels en habits du Moyen Ăge. Elles ont un charme qui sâimpose en dĂ©pit dâun aspect lĂ©gĂšrement dĂ©suet, trĂšs habiles Ă traduire lâapproche sensuelle et gourmande, impertinente aussi de la vie de la princesse. Câest sĂ»r, personne ne pourra rĂ©sister Ă lâenvie de sâallonger sur les sept matelas !