La Princesse-Maïs et autres cauchemars

Des adolescentes tortionnaires séquestrent une jeune camarade pour lui infliger le Sacrifice Onigara, rite indien impressionnant que la meneuse du groupe a vu reproduit  au musée . En l’absence de ses parents, une fillette jalouse de sa petite soeur avant même sa naissance  ne l’arrache pas aux griffes d’un chat meurtrier. Par deux fois des couples de jumeaux, l’un fort, l’autre faible, connaissent l’horreur de devoir vivre ensemble, même séparés… Les sept nouvelles de longueurs inégales du recueil véhiculent l’angoisse à chaque ligne. A bientôt quatre-vingts ans, Joyce Carol Oates, (Dahlia noir & Rose blanche  NB janvier 2017), auteur prolifique, continue de ciseler la noirceur de la société américaine : une vie peut basculer du jour au lendemain, la destruction est à la portée de tous. Adolescents et adultes, aux psychés troublées, flirtent sans remords avec la cruauté et la violence. Le titre ne laisse espérer ni répit ni bienveillance et le résultat est glaçant. (S.D. et Maje)