Ani, fille aînée de la reine de Kildenrie, n’a pas, de l’avis de celle-ci, les qualités d’une princesse héritière. Bercée de contes dans sa petite enfance par une femme en robe couleur fougère, elle n’apprécie guère l’apparat, parle avec les cygnes du parc et préfère la compagnie de son cheval à toute autre. Déchue de ses droits au trône, elle est envoyée par sa mère en Bayère pour y épouser le prince héritier. Mais son escorte comprend des traitres et la princesse spoliée survit en gardant les oies.
Conte initiatique inspiré librement de La gardeuse d’oies des frères Grimm, où les ingrédients du merveilleux – royaume hors du temps, princesse qui a des malheurs – sont nourris d’humanité. Ani est victime de femmes qui ont le don de conviction, à commencer par sa propre mère, et découvre en elle, au fil des épreuves, un pouvoir plus fabuleux encore. Mais c’est sa ténacité et sa générosité qui lui permettent d’aller de l’avant. Déboires, apprentissage de la vie humble, idylle apparemment sans lendemain qu’elle doit oublier, se succèdent mais la trame du conte souffre un peu d’être autant étirée. Pour amateur de sagas romanesques dès 11 ans.