La promesse

MINGARELLI Hubert

Raconter, si peu que ce soit, ce roman, clair comme l’eau d’un lac paisible, serait priver le lecteur d’un grand plaisir de découverte. En effet, tout est limpide, ténu et discret dans ce récit d’une promesse qui se déroule du passé vers le futur, de l’amitié vers l’amour paternel, de la mort vers la vie. Comme dans tous les romans d’Hubert Mingarelli, et en particulier Marcher sur la rivière (NB juin 2007), la nature et les quatre éléments sont omniprésents, par la description de paysages aux fines couleurs nordiques – bord de mer, lac, rivière – qui fait appel aux cinq sens et vient en contrepoint des fortes émotions des personnages. Ceux-ci, peu nombreux, enfants intelligents et graves, deux jeunes hommes simples à la recherche d’eux-mêmes – les personnages centraux –, un vieillard mystérieux, juste rencontré comme s’il était trop tôt pour penser à cet âge de la vie… sont principalement masculins. On l’aura compris, ce roman pudique est essentiellement symbolique, il laisse remonter à la surface les profondeurs de l’âme. L’écriture, d’une poésie minimaliste, qui sait réserver des silences, laisse une grande place à l’imaginaire de celui qui s’y plonge.