La pyramide de Ponzi

Gênes 1902. Un jeune migrant part faire fortune en Amérique. Le début ne se passe pas comme prévu. Il survit dans la pauvreté. Cinq ans plus tard, il part au Canada. Au bluff, il entre comme caissier à la banque Zarossi mais les affaires tournent mal et le voilà rapidement en prison. À sa sortie, c’est l’engrenage des combines foireuses et de séjours « à l’ombre » où il rencontre des seigneurs de l’arnaque. À Boston, il fait de l’import export, se marie, prend en magouillant le pouvoir dans l’entreprise de son beau-père puis parvient à contrôler la Hanover Trust Company. Hélas, une fois encore, les affaires tournent mal. Ponzi devra sa notoriété et sa fortune aux coupons internationaux…  S’il a pu se hisser un certain temps au firmament de la finance, c’est grâce à une idée aussi simple qu’immorale : « Voler Pierre pour payer Paul ». Son esprit inventif et son aplomb phénoménal, aidés par la cupidité de ses clients, permirent à Ponzi de faire illusion. Tout cela coûta vingt millions de dollars à ses clients ! Le scénario de Bétaucourt suit les principales péripéties de la vie américaine de l’escroc et consacre un tiers de l’album à sa descente aux enfers. Le travail de Ferlut, l’illustratrice, fait revivre avec justesse l’ambiance des années folles « aux Amériques ». (D.L. et H.T.)