Universitaire new-yorkais, nĂ© palestinien Ă JĂ©rusalem, Edward W. Said, mort en 2003, a publiĂ© en 1979 un essai mĂ©ticuleux sur lâhistoire de son pays dâorigine. Sa rĂ©Ă©dition en 1992, dont la traduction paraĂźt aujourdâhui, sâenrichit dâune prĂ©face spĂ©cifique et de dĂ©veloppements propres Ă cette pĂ©riode intermĂ©diaire. Sans suivi rigoureux de la chronologie depuis la fin du XIXe siĂšcle, excluant les Ă©vĂ©nements rĂ©cents, lâanalyse se rĂ©vĂšle inachevĂ©e par sa datation flottante. Elle se veut un plaidoyer pro domo en faveur d’une entitĂ© persĂ©cutĂ©e, affublĂ©e de qualificatifs agressifs â « terroriste », « non-juive »,⊠â par lâensemble des pays occidentaux, Ătats-Unis en tĂȘte. DispersĂ©e ou occupĂ©e aux plans Ă©conomique, social, politique, la Palestine ne fut quâirrĂ©guliĂšrement soutenue par les nations arabes environnantes.
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Dâune minutieuse subtilitĂ©, lâouvrage nĂ©cessite des connaissances certaines sur une contrĂ©e ravagĂ©e par les guerres et sur les personnalitĂ©s qui ont oeuvrĂ©, avec des fortunes diverses, pour trouver une solution Ă un imbroglio destructeur. Lâemploi dâun vocabulaire dâune extrĂȘme prĂ©cision, la recherche constante dâune argumentation exhaustive alourdissent quelque peu lâĂ©criture de cette Ă©tude approfondie dont les conclusions optimistes se rĂ©vĂšlent encore alĂ©atoires.