« Alors là, c’est la question qui tue ! » s’exclame Madame Laroumette quand Wendy l’interrompt encore une fois avec une des questions étonnantes dont elle a le secret. Le lendemain, on apprend la mort de la maîtresse. La fillette est persuadée de sa culpabilité, mais personne évidemment ne la croit ! Qui peut l’aider ? Audren (La rédaction de Soleman, NB novembre 2010) explore à nouveau un thème qui lui est cher : celui des enfants « différents ». Elle met en scène Wendy et son copain Tobias, liés par une solide amitié qui fait fi de leurs particularités : la première, trop curieuse, trop attentive au sens des mots, trop pleine d’imagination ; l’autre que la classe qualifie de simplet. Chacun à sa manière dérange. Avec ces deux personnages pleins de drôlerie et d’humour, la romancière prêche par l’exemple le respect et la tolérance. C‘est Wendy qui raconte, comme pour mieux préserver le point de vue de l’enfant. L’histoire aborde sans tabou ni pathos la représentation de la mort. Elle ouvre sur une réflexion concernant les angoisses enfantines. Attendrissante, cette chronique de la vie d’un enfant oscille entre réalisme et fantastique.
La question qui tue
AUDREN