Moyen Âge : le comte de Chartres rapporte de croisade un mystérieux fragment de verre, émanant des ruines du Temple de Jérusalem, dont l’intense lumière bleue possède des propriétés surnaturelles liées à la religion juive. 1941 : les nazis, décryptant un manuscrit du XIIIe siècle relatant cette histoire, mènent de minutieuses investigations pour s’en emparer. Chartres 1970 : revenant d’un long voyage, le jeune narrateur juif découvre l’existence de ce verre magique… L’intrigue située dans un contexte historique, social et religieux, couvrant plusieurs siècles, restitue de façon convaincante l’ancestrale et viscérale haine entre juifs et catholiques. Considérée comme étant d’origine divine ou démoniaque selon les camps, l’indescriptible lueur bleue est au coeur de la lutte. Adroitement construit, le récit alterne trois époques et trois itinéraires de jeunes gens en butte à l’antisémitisme. Bien que le pouvoir miraculeux de ce morceau de verre manque totalement de crédibilité et tienne plutôt du conte, on se laisse volontiers porter par le côté éminemment romanesque et captivant de ce premier roman, hommage à la cathédrale de Chartres, haut lieu de l’art du vitrail et de ce bleu jamais égalé. Une lecture distrayante. (M.R. et M.-N.P.)
La quête du bleu divin
TREPERMAN Sylvain