Veuve d’un médecin, Anne Hasquelle exerce la psychanalyse à Paris dans un hôtel particulier jadis occupé par la Brinvilliers… Elle reçoit la visite d’Astrid, maîtresse de son beau-fils Gabriel dont elle est amoureuse ! Avide d’en savoir plus, la femme supplante vite la professionnelle. L’analyse réveillant des fantasmes et excitant la jalousie, Anne et Astrid se livrent à un duel verbal et affectif qui cache nombre de douleurs passées !
Après Les jardins vénéneux (NB juillet-août 1990), le deuxième roman d’Anne Carmignac crée un huis clos singulier entre deux femmes en proie à leurs désirs et à leurs contradictions intimes. Le récit, très « psy », truffé d’obscurités et de tournures affectées, est construit en courts chapitres titrés d’un prénom féminin commençant par la lettre A et entretenant l’équivoque. De nombreux retours en arrière éclairent les parcours des protagonistes sans jamais démêler le vrai du faux. L’auteur s’essaie à explorer les méandres de l’univers féminin, mais le lecteur peine à y retrouver son fil d’Ariane…