La rafle des notables

SINCLAIR Anne

Anne Sinclair est hantée par son passé familial. Après avoir évoqué sa famille maternelle (21 rue de la Boétie, Les Notes mai 2012), elle s’attache ici au côté paternel. En décembre 1941, son grand-père, Léonce Schwartz, est interné au camp de Compiègne avec 742 autres Juifs français assimilés, avocats, militaires, écrivains, dentistes, chefs d’entreprises et 300 Juifs étrangers déjà prisonniers à Drancy. Ils vont connaître des conditions effroyables ; famine, froid et maladie. Une extermination lente, inhumaine. Son grand-père sera sauvé par sa femme. Ici s’arrête la légende familiale. Anne Sinclair veut cependant rendre hommage à tous ces prisonniers qui ont souffert dans ce camp, dont plusieurs seront déportés dans les camps d’extermination. Imprégnée des récits des détenus, de leur correspondance et des recherches des historiens, elle veut faire connaître cette rafle très souvent méconnue. Un récit très documenté avec beaucoup de références bibliographiques et d’évocations émouvantes, venues de nombreuses personnalités, remarquables par leur courage, leur solidarité et leur générosité. (L.C. et F.L.)