Le roi de France Jean le Bon, battu par les Anglais à Poitiers en 1356, attend depuis quatre ans sa libération suspendue à la remise d’une rançon. Son fils, le dauphin Charles, mal entouré, se trouve confronté à son beau-frère, Charles de Navarre dit le Mauvais, qui complote avec l’ennemi et veut s’emparer du magot, fruit d’une tractation avec un riche marchand milanais. Un valeureux milicien florentin, accompagné du célèbre poète Pétrarque, est chargé du transport de fonds.
Jean d’Aillon, auteur prolifique et chevronné de romans historique majoritairement sis au Moyen Âge (Wartburg 1210, les Notes mai 2019) débute une nouvelle série, ce que confirme une fin bâclée très insatisfaisante ! Avec un art consommé et une culture historique solide, l’auteur campe, avec clarté, les nombreux personnages authentiques et fictifs et les fait interagir avec habileté : la nombreuse parentèle royale, Du Guesclin ou Pétrarque, au besoin « bidouillés » pour les nécessités de l’intrigue. Le récit du chemin de la rançon, cadencé par moult trahisons, traquenards et tueries est certes coloré mais embarrassé par des longueurs et trop de détails. Le style assez plat est relevé par la grande érudition de l’auteur qui expose lieux, habillement, gastronomie, art de la guerre… (L.K. et M.Bo.)