L’histoire commence par une rencontre, celle de Lady Marianne et de William, shérif de Nottingham. Tout les oppose : il est Normand et suppôt du pouvoir en place ; elle est Saxonne et avide de justice sociale pour ses gens, écrasés de taxes. Dans la forêt de Sherwood, Marianne a arrangé une rencontre entre un homme au visage dissimulé sous une capuche verte et la bande de pillards de la vieille Scarlett. Leur cible : Hugues de Morville, chien de guerre du prince Jean Sans Terre, venu percevoir la charge du shérif. Et si ce shérif et Robin des Bois ne faisaient qu’un ?
Cette idée épatante est malheureusement quelque peu ternie par une réalisation moins heureuse. Les auteurs s’égarent et perdent leur lecteur dans un scénario à la narration alambiquée. Au dessin, Benoît Dellac installe le récit dans un univers qui rappelle celui d’Assassin’s Creed en bicolore – gris et sépia. Les esquisses des pages 17-19 sont plutôt séduisantes, et on aurait aimé retrouver leur finesse tout au long de l’album. On finit mi-figue, mi-raisin ; pas franchement déçu mais pas non plus conquis. Attendons le tome 2.
(GD-MT)