Juin 2009. Frédéric Mitterrand quitte la Villa Médicis pour la rue de Valois : il devient ministre de la Culture et de la Communication. Il rédige quotidiennement des chroniques jusqu’en 2012. Il décrit, avec l’humour et l’autodérision qu’on lui connaît, ce « métier de schizophrène ». Sa nomination, suggérée par Carla Sarkozy, est interprétée comme une trahison par la gauche. Le soutien à Roman Polanski aux prises avec la justice américaine déchaîne l’opinion contre l’auteur de La mauvaise vie (NB mai 2005). Il plonge néanmoins avec courage dans le marigot politique, affirmant jusqu’au bout sa loyauté envers Nicolas Sarkozy. Cette récréation n’est pas une sinécure. Reconnaissant du dévouement sans faille de son cabinet, il n’est jamais dupe du spectacle de la comédie humaine. Très à l’aise dans cet univers artistique où l’éphémère et le superficiel côtoient des enjeux supérieurs, cet homme sympathique qui proclame au grand jour son goût des « beaux gosses » finit par lasser.
La récréation
MITTERRAND Frédéric