Barbara, jeune costumière, reste marquée par le suicide de son ami Gabriel, mort d’amour pour elle et sa trop grande beauté. Depuis deux ans elle s’est composé une carapace vestimentaire afin de s’enlaidir. Son amie Lily, musicienne, pâtit d’un physique ingrat et découvre le pouvoir bénéfique de ses créations pianistiques qui la métamorphosent littéralement. Les deux jeunes femmes ont formé un groupe d’amis célibataires qui n’ont pas encore trouvé l’amour de leur vie. Mais l’un d’entre eux a commis un meurtre et s’apprête à recommencer… L’imaginaire d’Amanda Philipacchi (Love Creeps, NB septembre 2006), dont la mère était mannequin, a été nourri par la puissance de la beauté et sa dictature en amour. Pour dénoncer cet excès et faire de l’apparence un leurre qui rend esclave car il est un obstacle à la vérité intérieure, elle adopte pour son quatrième roman la forme d’une fable totalement hyperbolique, métaphorique et surréaliste. Imaginative, parfois drôle, l’auteur crée une galerie de personnages improbables. L’application avec laquelle elle analyse à chaque épisode la psychologie des protagonistes alourdit malheureusement le récit. Un thème éternel revisité avec un bonheur inégal dû au choix d’une invraisemblance assumée défiant toute logique et à l’accumulation d’événements rocambolesques. (J.D. et C.R.P.)
La regrettable importance de la beauté
FILIPACCHI Amanda